Investir en éducation pour améliorer les conditions de vie des individus et des collectivités
Réussite éducative
Des enjeux fondamentaux
La réussite éducative - la littératie - la santé psychologique
Lorsque le Réseau estrien en développement social a réalisé sa tournée de consultation en 2023 afin d’identifier les principaux enjeux communs aux 9 territoires de l’Estrie, la réussite éducative, la littératie et la santé psychologique des jeunes sont ressorties comme étant une préoccupation majeure pour les différents acteurs de la région.
Ces enjeux sont toutefois bien couverts par R3USSIR et son vaste réseau de partenaires de l’ensemble du territoire de l’Estrie.
La réussite éducative
La réussite éducative fait référence au développement global d’une personne sur les plans physique, intellectuel, affectif, social et moral. Elle nécessite des environnements favorables et l’appui d’une grande diversité d’actrices et d’acteurs afin que les jeunes puissent déployer tout leur potentiel.
Facteurs qui influencent la réussite éducative
Le parcours scolaire d’une ou d’un jeune se construit sous l’influence de plusieurs déterminants de la persévérance scolaire. Les actrices et acteurs de tous les milieux peuvent avoir un impact positif concret en renforçant et en valorisant ces éléments. Ils contribuent, par le fait même, à la réussite du plus grand nombre. À l’inverse, lorsque ces éléments ont un effet négatif, on parle de facteurs de risque qui augmentent la probabilité d’un parcours scolaire plus difficile pouvant mener au décrochage.
Niveau d’éducation
L’Estrie se classe au 7e rang parmi les RA pour la proportion de sa population n’ayant aucun diplôme (11 %), un niveau supérieur à l’ensemble du Québec (9,6 %). Elle se trouve au même rang pour la part de sa population de 25 à 64 ans disposant d’un certificat ou diplôme d’un collège, d’un cégep ou d’une université (53 %), alors que cette proportion est plus élevée dans l’ensemble du Québec (58,1 %).
Des coûts économiques
Qui s’élèvent jusqu’à 1,54 milliard de dollars pour la région chaque année
Le coût économique annuel du décrochage scolaire en Estrie est estimé entre 32 949 $ et 43 811 $ par décrocheur, représentant un total de 1,14 à 1,54 milliard de dollars pour la région chaque année. À cela s’ajoutent de nombreux impacts négatifs sur la région, tels que la perte d’attractivité, l’augmentation du chômage et de l’inactivité, ainsi que les problèmes sociaux et l’affaiblissement de la cohésion sociale.
L’enquête menée auprès de 17 708 jeunes révèle une santé mentale préoccupante, particulièrement chez les filles et les jeunes ayant une autre identité de genre.
Environ 4 jeunes sur 10 au secondaire et la moitié au cégep/université présentent des symptômes d’anxiété ou de dépression, tandis qu’un jeune sur quatre a eu des idées suicidaires récentes. Les jeunes en milieux familiaux favorables s’en sortent mieux, et le sentiment de pouvoir se confier reste limité.
La consommation (vapotage, alcool, cannabis) est en légère baisse, mais demeure plus élevée dans les écoles publiques et les parcours de FP/FGA.
Un usage élevé des réseaux sociaux, surtout chez les filles, est lié à davantage de troubles anxieux ou dépressifs. L’attrait pour l’école reste faible, et la conciliation études-travail, en hausse, est associée à plus de stress.
Les jeunes identifient des pistes concrètes pour améliorer leur bien-être, comme les activités sportives et les liens significatifs. Le rapport propose des solutions concertées à déployer en milieux scolaires, familiaux et communautaires.
L’Estrie est en 6e position avec un taux de 53,4 %, soit la proportion de la population âgée de 15 ans et plus n’atteignant pas le niveau 3 du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA), un niveau supérieur à l’ensemble du Québec (47,7 %).
La littératie réside dans les capacités de lire, comprendre et traiter l’information écrite chez un individu. La littératie est donc primordiale pour prendre des décisions éclairées, atteindre ses objectifs personnels et bien évoluer en société. On y compte aussi la notion de développement des compétences.
Au Québec, les informations écrites regroupent celles : littéraires, scientifiques, mathématiques et toute autre forme de connaissance, par l’institut de la statistique du Québec, «Développer nos compétences en littératie: Un défi porteur d’avenir», Publication Québec, mai 2006
Comprendre des textes courts présentant une seule information.
Faire le lien entre le texte et l’information, dans un texte avec deux informations ou plus.
Lire des textes denses ou longs nécessitant d’interpréter et de donner du sens aux informations.
Évaluer des textes longs et complexes exigeant des connaissances préalables.
Savoir intégrer, évaluer, synthétiser plusieurs textes et leurs subtilités. Nécessite des connaissances préalables spécialisées et la compréhension de la logique et des concepts.